Article Blog une voix déconfinée ouvrir son corps pour laisser place à sa voix vokalys cours de chant toulouse

Ce n’est un secret pour personne, le chant a été l’activité la plus censurée par le Covid. Il a fallu s’inventer de multiples ressources pour continuer de chanter. Les cours de chant en visio avaient certes une légère note de « mise en boîte » derrière l’écran d’ordinateur… Mais ils nous ont quand même offert de vraies petites bulles d’oxygène.

Après tous ces mois étranges, j’ai repris, comme la plupart d’entre vous, mes différentes activités sportives et culturelles. Quel bonheur ! Mon corps réclamait à grands cris de l’espace pour bouger, revivre et respirer ! En reprenant le sport, je me suis rendue compte combien tout mon corps s’était confiné sur lui-même. Mes mouvements étaient petits, timides, robotisés et douloureux (comment fait-on pour perdre aussi vite le travail de tant d’années !)
J’ai du mal à reprendre cet espace en moi et autour de moi. Comme si un bouton de « confinement automatique » s’était créé dans mon inconscient. Dès que l’envie me prend de m’ouvrir au monde de quelque manière que ce soit, pof ! le bouton s’enclenche et mon corps se met en mode confiné. Et pourtant l’envie ne manque pas de se sentir grande et libre ! J’ai engagé les négociations avec mon cerveau pour qu’il se réhabitue à la vraie vie… il a pris de mauvaises habitudes le coquin !

La voix a évidemment subi les effets du confinement, principalement au-travers de la posture. On s’est recroquevillé sur nous-même, courbant le dos, abaissant les épaules, fermant la cage thoracique, écrasant le diaphragme et réduisant du même coup l’amplitude respiratoire. On a perdu le bel alignement tant recherché dans le chant. Le tonus musculaire s’est transformé en chamallow géant. Le corps s’est refermé comme un coquillage, restreignant notre espace intérieur.
Le moral souvent tout en bas dans les chaussettes brimait notre motivation. La boulimie de séries prenait le pas sur notre travail vocal … Beaucoup de nos mouvements habituels ont été réduits. Il faut dire que le trajet chambre-canapé est bien loin de remplir le quota des 10000 pas journaliers recommandés… Les muscles ne travaillaient plus autant qu’avant, avec beaucoup moins d’amplitude. Nous nous sommes habitués à de petits espaces et, sclérosés, à un manque d’activité évident … bref, la cata !!! Mais tout ça, c’est fini…

La grande nouvelle c’est que nous sommes DÉCONFINÉS !!! Et oui, nous pouvons (et devons) sauter, danser, rire, courir et reconquérir tout l’espace qui nous manquait. Nous pouvons respirer à pleins poumons, nous redresser fièrement, sourire à la vie et aux gens que l’on croise dans la rue (plutôt que de lancer un regard de justicier parce qu’ils ne portent pas de masque) – Et surtout nous pouvons laisser notre voix réinvestir tout l’espace qu’elle croyait avoir perdu (bon, c’était un leurre de notre cerveau en fait … car pour dire vrai, on ne perd JAMAIS son espace intérieur, même confinés !) – mais là, plus d’excuses 🙂

Un p’tit conseil de prof de chant pour dé-confiner sa voix : quand vous chantez, ouvrez grands vos bras sur les côtés, comme si vous teniez un gros ballon. Vous réhabituerez votre corps à prendre sa place. Vous aiderez votre respiration à s’ouvrir. Souriez, chantez, chantez et chantez encore …

Florence

Vokalys – Cours de chant à Toulouse